Jeudi 12 Décembre 2019 à 18:00
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BORDEAUX
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Le Plana 22 place de la victoire
33000 BORDEAUX
RdV à 18H00 entrée!
02 heures
LE CAFE HISTORIQUE PRESENTE :
Conférence sur l'histoire de la peste en Europe du XIVe siècle.
Animé par Stehane Barry, Docteur en histoire et Dir des éditions mémoring.
Bordeaux face à la peste aux XVIe et XVIIe siècles * par Stéphane BARR Y ** Introduite en France au milieu du XlVe siècle, la peste ne la quitte plus jusqu'à la fin du XVIIe siècle avec toutefois une terrible résurgence entre 1720 et 1722 lors de la peste de Provence (1). A u cours de cette longue période, elle frappe le royaume avec une récurrence régulière tous les huit ou dix ans selon les régions. Bordeaux comm e toutes les villes du royaume de France souffre à de multiples reprises des assauts de cette foudroyante et terrifiante maladie, "ire de Dieu" envoyée pour punir les hommes de leurs fautes (2). Face à la peste, il est fréquent que les autorités responsables de la lutte, à savoir la Jurade et le Parlement de Guyenne, ignorent le plus souvent dans un premier temps le danger qui pèse sur la communauté, car reconnaître publiquement la maladie entraîne souvent la panique, et surtout l'interruption des relations commerciales. Quelle que soit l'attitude des autorités, arrive le moment fatidique où il faut donner son no m à la maladie et mettre en place tous les moyens de lutte possibles. Parmi les mesures pragmatiques qu'envisage le Parlement ou la Jurade, une des premières est de tout prévoir pour que la maladie n'atteigne pas la cité ; c'est la mise en place d'un cordon sanitaire. Parallèlement, les autorités surveillent la progression du mal à l'extérieur de la ville et elles multiplient les rapports des médecins qui les informent sur l'état de santé de la population (3). Cette pratique découle des règlements en vigueur, des statuts pour le temps de peste et de la volonté de prévenir tout danger en prenant connaissance des cas suspects qui pourraient se manifester. Avec la menace que fait peser une épidémie et les premières mesures d'isolement pour éviter l'arrivée d'individus suspects en provenance de zones à risques, la ville s'abrite derrière ses remparts. Ainsi, lors de la grande crise de 1629-1632 (4), dès l'année 1628, les entrées sont filtrées, puis au mois de janvier 1629 des gardes sont installés aux portes de Bordeaux. Désormais, la circulation des hommes et des marchandises doit remplir certains impératifs dont l'utilisation des billets de santé permettant au porteur d'attester qu'il ne provient pas d'un lieu infecté (5).
* Comité de lecture du 27 février 1999 de la Société française d'Histoire de la Médecine.