Vendredi 20 Avril 2018 à 18:00
1 participants
Nantes
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16 allée du Commandant Charcot
44000 Nantes
03 heures
Pour cette cinquième exposition intergénérationnelle, la galerie RDV invite Jacques Le Brusq qui est accompagné de Noémie Chauvet pour une proposition en carte blanche.
Ces deux artistes Nantais se sont rencontrés en 2013, ou plutôt Jacques Le Brusq a rencontré une sculpture de Noémie Chauvet. Il en perçoit ce que lui même tend à faire ressentir dans son travail de peinture : une présence énigmatique sur laquelle les mots ne font que glisser. Il ne suffit pas de voir, il s’agit dans leurs travaux d’appréhender, de ressentir, pour capter l’étincelle.
Jacques le Brusq peint depuis les années 60 et se consacre depuis presque quarante ans aux paysages. Ne cherchez pas de figuration dans les oeuvres présentées, il faut sentir la peinture. Happé par la couleur verte depuis plusieurs décennies, il nous confe qu’il ne peint pas, mais que ça peint. Il n’est que le vecteur d’une expression sans a priori pour laquelle il se met en état de capter quelque chose. Le visible n’est pas seulement ce qui se donne à voir, ce qu’on regarde, il est aussi ce qu’on ressent. Pour Jacques Le Brusq la peinture commence là où les mots s’arrêtent.
Il s’agit ici de se laisser envahir, de se soustraire au regard pour palper Ce presque rien qui fait basculer la contemplation dans le ressenti. L’espace de la peinture, physique et suggéré, ou bien celui de l’exposition se réinvente avec ces deux artistes.
La lumière qui donne vie à toute forme s’allie à la géométrie dans le travail de Noémie Chauvet pour nous bouleverser. L’illusion créée par les formes proposées et les lignes dessinées trouble. Les espaces sont décomposés, les horizons renversés parviennent à nous faire douter des volumes, les surfaces perdent leurs reliefs et leurs dispositions.
Les jeux de couleurs mettent en péril notre perception de l’architecture qui accueille ces productions. La forme devient vecteur d’émotion.
Conscient ou non ce glissement subtil du regard sur l’oeuvre jusqu’à l’émoi, c’est déjà beaucoup.